REGION NORD DE MADAGASCAR





CARTE INTERACTIVE AVEC REGIONS ET VILLES


















Les ressources naturelles et les foyers de production que renferme la Région Nord permettent de la définir comme l’une des 5 principales régions d’intérêt économique de Madagascar. Cette région se divise en deux 2 principales zones d’intérêt économique, il s’agit respectivement de la SAVA et de la DIANA qui présentent toutes deux, des spécificités en matière de culture et de ressources économiques importantes.

La région Nord renferme des ressources diversifiées à très forte potentialité économique et en particularité des cultures commerciales d’exportation et de rente comme le cacao, le café, la vanille, les épices, notamment le poivre vert, les plantes à parfums comme l’ylang ylang mais aussi des ressources halieutiques considérables, notamment les crevettes, le thon ou le trépang.

La zone offre également des potentialités touristiques très importantes et d’envergures internationales, surtout pour le tourisme balnéaire.

Les pôles économiques comportent d’importantes infrastructures et en particulier des unités industrielles d’usinage, de traitement et de conditionnement des produits locaux, essentiellement d’exportation, comme la Société Industrielle Pêche et Froid de l’Océan Indien (PFOI) pour le thon à Diego, les établissements MILLOT CNIA, les établissements RAMA-Export pour le traitement du cacao, KAFEMA pour le traitement du café, des épices, la Compagnie Salinière de Madagascar qui produit du sel marin depuis 1895, DZAMANDZAR pour la distillerie et pour l’alcool, Les Pêcheries de Nosy Be pour les crevettes, PFOI pour le thon ou la SIRAMA d’Ambilobe pour le sucre  mais également des cultures industrielles comme la société SOAVANIO avec l’huile de palme, des ressources en bois (bois précieux comme le palissandre ou le bois de rose), AGROFOOD (TRIMETA) pour la vanille.

Cette zone de grand intérêt économique pour le pays, bénéficie par sa situation géographie d’un accès direct au trafic maritime mondial que représente le principal port de la région, le port d’Antsiranana permettant un échange relativement important des marchandises à l’import/export.



TRAFIC MARITIME OCEAN INDIEN









Service conteneurisé sur la ligne
"Océan Indien"
opérée par Delmas

Couverture régionale
Afrique de l'Est et
îles de l'océan Indien
(Indian Ocean East Africa)
opérée par CMA CGM

Ligne Indian Ocean service
(IOS)
opérée par Maersk



Dans le cadre du VSA, 6 porte-conteneurs d'une capacité de 1 250 EVP/TEU sont mis en ligne pour assurer un passage tous les dix jours (fréquence). Il s'agit des navires suivants : CMA/CGM La Bourdonnais, Delmas Mascareignes, DAL Réunion, CMA/CGM Bougainville, Rejane Delmas, DAL Madagascar. Source : www.delmas.com/html/lignes/oi.asp

navires de 1 730 EVP/TEU maximum, 14 escales. Fréquence : tous les 9 jours. Feedering des Mascareignes (Madagascar, Mayotte, Réunion, Ile Maurice et Comores). Source : www.cma-cgm.com


Rotation sur 28 jours. Source Maersk - Indian Ocean service (IOS), 02/2006
Source : www.maerskline.com



Source : http://www.journaldeleconomie.com/2013/10/ports-de-locean-indien-dure-competition.html#more









De plus, La zone est desservie par la RN6 et la RN5, axe routier desservant Antsiranana et Sambava jusqu’à la capitale d’Antananarivo









Découpage Interactif des Régions DIANA et SAVA


















La région DIANA





















La Région DIANA est subdivisée en 4 Districts : Antsiranana, Ambilobe, Ambanja et Nosy Be (DIANA = Diego I et II – Ambilobe – Nosy Be – Ambanja) est l’une des vingt-deux régions de Madagascar, située dans la province de Diego-Suarez, dans le nord de l’île. La capitale de la région est Antsiranana (Diégo-Suarez).

La région est la plus septentrionale de l’île, frontalière avec la région de Sava dans sa partie orientale, elle couvre 20 942 km2 soit 3,6 % de la superficie du pays. Elle possède un littoral étendu, une grande diversité de paysages, un potentiel agro-écologique important et des sites d’intérêt majeur (Baie de Diego Suarez, etc.) particulièrement attractif.

La population de la région est estimée à environ 850 000 habitants, sur une superficie de 19 266 km2.

















OFFICE DU TOURISME DE LA REGION DIANA



ANTSIRANANA






monde après celle de Rio. Au fond d’une véritable mer intérieure (156 km de côtes), elle se situe au niveau du cap d’Ambre (Tanjon’i Bobaomby) dans le Nord de Madagascar avec à l’ouest le canal du Mozambique et à l’est l’océan Indien. Cette une position idéale sur la route des échanges mondiaux (proximité avec les côtes africaines, Mayotte, l’archipel des Comores et l’archipel des Seychelles), en font un lieu stratégique.

La baie d’Antsiranana se compose de son pain de sucre et de quatre baies de plus petite taille :

  • la baie du Tonnerre

  • la baie des Cailloux Blancs

  • le Cul de Sac Gallois

  • la baie des Français (où se situe la ville promontoire de Diégo-Suarez)

La ville compte environ 244 772 habitants (2013)[, elle est la capitale de l'ethnie Antakarana, « ceux des falaises », mais Antsiranana est une ville cosmopolite où la diversité de la population est importante.

Antsiranana (Diego Suarez) vit au rythme de ses chantiers navals et le long de ses artères rectilignes bordées de bâtisses parfois à colonnades règne une atmosphère particulière qui n’est celle d’aucune autre ville de Madagascar.

Elle est la capitale de la province de Diégo Suarez.

Avec la récente mise en place des vingt-deux régions en 2004, elle est devenue la capitale de la région de Diana. Ses habitants s’appellent les Antsiranais.

Quatrième port du pays, Diégo-Suarez est le meilleur site portuaire de Madagascar.

C’est un port à la fois naturel et aménagé. C’est un port de commerce dédié à la pêche, au ravitaillement de la région en hydrocarbures et en marchandises conventionnelles.

Depuis le 24 février 2010, le port de Diego-Suarez peut accueillir efficacement et à toute heure les différents types d’activités : bateaux de pêche, pétroliers, marchandises conventionnelles, conteneurs (y compris frigorifique) et bateaux de croisière.












AMBANJA







La ville d’Ambanja est une ville du nord de la grande île, dans la région de Diana, province d’Antsiranana à environ 600 kilomètres à vol d’oiseaux du Nord de la capitale malagasy, à 220 km par route de la ville de Diego Suarez.

La ville compte environ 223 678 habitants (2013)[, elle est située sur les bords du Sambirano, dans un bassin très fertile propice aux cultures.

Le Sambirano a également donné son nom à un microclimat, localisé autour d’Ambanja et Nosy-Be qui se caractérise par une humidité et une pluviométrie nocturne plus importante que sur le reste de la côte Ouest. C’est pourquoi Ambandja est devenu un centre de production de cacao, manioc, café, poivre et plantes à parfum et notamment l’ylang-ylang.

La ville d’Ambanja est très attractive de part la nature et la vie sauvage qui l’entoure et la possibilité de développer de nombreuses activité. Placée entre mer et montagne, bordée par le fleuve, encore peu visitée par le tourisme de masse, visage authentique du Nord de l’île.

Ambanja est une ville partagée entre la brousse proche, les rizières, les plantations, petits cours d’eau et forêt primaire.












AMBILOBE






Ambilobe signifie « là où il y a beaucoup de plantations“. Ambilobe est une commune de la province d’Antsiranana (Diego-Suarez), dans la partie nord de Madagascar. Elle est le chef-lieu du district d’Ambilobe et est située à une trentaine kilomètre de la mer. Ambilobe est un carrefour majeur dans le nord de Madagascar, située sur la route nationale 6, à mi-chemin entre Antsiranana (233 kms) et (102 kms) Ambanja (vers Nosy Be) et, passage obligé pour passer d’ouest en est, vers la ville côtière de l’océan indien, Vohémar.

La ville compte environ 248 321 habitants (2013), elle est placée entre mer et montagne, bordée par le fleuve Mahavavy, célèbre pour son marché coloré et ses plantations d’anacardiers.

Ambilobe est aujourd’hui un véritable carrefour culturel grâce au festival du Tsanga-tsaina qui est l’occasion de rappeler les valeurs essentielles des Antakaranas et de fortifier leur unité historique. Tsangatsaina est une fête traditionnelle très impressionnante, cette cérémonie a pour but de commémorer l'avènement des rois de l'ancien royaume Antakarana, elle met l'accent sur son unité et sa pérennité. Elle a tendance à prendre un caractère folklorique pour mieux séduire un public de touristes. Tous les cinq ans, ce festival attire beaucoup de touristes venant du monde entier.












NOSY BE






Nosy Be (Hell-Ville) est la grande île de cette région côtière située dans le Canal du Mozambique, près des côtes nord-ouest de Madagascar.

Cette île volcanique a une superficie de 321 km² et s’étend sur environ 26 kilomètres du nord au sud sur 20 km d’est en ouest. Située au nord-ouest de Madagascar, Nosy Be est une perle dont les îles voisines sont de véritables bijoux, terre promise des plongeurs pour ses fonds. C’est aussi, sur terre comme sur mer, les rencontres avec les lémuriens, les dauphins, les tortues de mer du côté de Nosy Iranja, les archipels des Mitsio ou des Radama.

L’île culmine au Mont lokobe (455m) et au Mont Passot à 329 mètres d’altitude.

Nosy Be se situe dans la grande baie d’Ampasindava, région d’Ambanja.

La ville compte environ 73 393 habitants (2013), son chef-lieu est la bourgade de Hell-Ville, où se trouve le port principal de l’île, située sur la côte Sud. Rapidement colonisée, Nosy Be est devenue, au XIXe siècle, un comptoir commercial important de la côte ouest de Madagascar. A partir des années 1850, les cultures vivrières et les plantations s’y développent, entreprises Réunionnaises, Mauriciennes et Françaises.

Nosy Be se rattache à Madagascar à la fin du siècle, ainsi cette île devient une colonie agricole, recouverte de champs de cannes, d’indigo, de café, mais aussi de sésame, de riz, de maïs, de patates et de manioc. Elle récolte les fleurs d’ylang-ylang à partir des années 1920, c’est de cette activité que lui vient le surnom de « l’île aux parfums ». Au parfum enivrant d’Ylang-ylang, s’ajoute l’arôme des fleurs de café, de poivre et parfois de cacao ; des plantes qui sont développés dans cette île très bien arrosée car elle bénéficie d’un climat tropical humide qu’on qualifie de « sambiranaise », un climat inhabituel dans la partie occidentale malgache avec une température moyenne annuelle de 26° C et une précipitation plus ou moins élevée.

Nosy-Be recèle de magnifiques plages et occupe une place de choix dans les destinations touristiques proposées à Madagascar.












La région SAVA














La SAVA se trouve dans la province de Diégo-Suarez au Nord Est de la Grande île.

SAVA est l’acronyme de quatre villes : Sambava, Antalaha, Vohémar et Andapa.

L’originalité de la SAVA ne vient pas seulement de son climat sud équatorial qui lui permet de concentrer plus de 70% de la forêt primaire de l’île, elle se trouve aussi dans son « statut » reconnu de la capitale de la vanille dont elle assure à elle seule près des 2/3 de la production mondiale. Zone côtière sous l’influence des alizés, qui apportent des masses d’air humide, cette région garde malgré tout un fort taux d’ensoleillement car les précipitations sont essentiellement nocturnes de décembre à mars. La région bénéficie d’espaces protégés comme le parc national de Marojejy (massif montagneux, granitique, culminant à 2 213 m d'altitude), la réserve spéciale d'Anjanaharibe-Sud, le corridor de Betaolana ainsi que le futur du grand projet de Makira plus au sud, devraient permettre de conserver la trace extraordinaire d'une richesse écologique inouïe, une biodiversité d'une rare complexité et diversité, vestiges d'une époque où l'Eden ou bien Noé et son arche avait choisi son île, Madagascar pour y sauvegarder le bien originel.

Cette région de Madagascar étant assez peu impactée par le tourisme car difficilement accessible, on y trouve des espaces très bien conservés, avec une empreinte humaine réduite. Contrairement à d'autres zones de l'île, les populations sont très impliquées dans la préservation des forêts primaires et ont très bien compris l'importance qu'elles représentent pour la biodiversité et la protection des espèces endémique de Madagascar dont le parc Marojejy en est un parfait exemple.

Marojejy est un endroit extraordinaire, un ensemble de forêts primaire denses et humides, de paysages ouverts du fourré montagnard, de rivières cristallines, de hautes falaises granitique, ainsi que de spectaculaires vues panoramiques. Marojejy abrite une diversité exceptionnelle de plante et d’animaux : 260 espèces de fougères, plus de 30 espèces de palmiers, 147 espèces d’amphibiens et de reptiles, 118 espèces d’oiseaux, et 11 espèces de lémuriens. Beaucoup sont endémiques de la région, et des nouvelles espèces sont découvertes régulièrement. C’est la découverte des forêts primaires humides de basse altitude et des animaux qui y vivent, reptiles et amphibiens, lémuriens et oiseaux.


















OFFICE DU TOURISME DE LA REGION SAVA









SAMBAVA






Le suffixe "...BAVA" en malgache a toujours trait à la bouche qui se traduit par "VAVA" et le jeu de mots "Sambava, zay tsy mahay mitam-bava" est un célèbre adage qui marque la spécificité de la ville de Sambava par rapport aux autres agglomérations urbaines de Madagascar. Sambava est sans aucun doute la plus singulière des villes de la grande île, de part sa culture même, de part la structure cosmopolite  de sa population composée principalement d'apatrides originaires de tous les horizons de la grande île,  la richesse du district dont elle est le chef-lieu et la particularité de ses ressources environnementales.

L'agglomération compte environ 296 301 habitants (2013), elle s'est créée aux abords d'une grande embouchure née du confluent de quatre fleuves, ce qui a donné son nom dont « SAHA AM-BAVA » contraction de « saha am-bava vinany » signifiant « vallée débouchant sur une embouchure ».

Sa situation géographique qui la met au centre des trois autres  districts de la région SAVA, lui a valu le privilège d'être élue presque naturellement Chef-lieu de la région SAVA, elle est située sur la cote nord est de l'île, au carrefour des routes de la SAVA au cœur même du « Triangle Vert » formé par Vohémar au Nord (à 150 km), Antalaha au Sud (à 80 km), et Andapa à l'Ouest (à 110 km). Elle associe son nom à la vanille bien sûr, mais aussi à ses immenses plantations de cocotiers. La Cocoteraie industrielle de la Soavoanio couvre une superficie de 4 761 hectares s'étendant de part et d'autre de la ville de Sambava sur 60 km de côté. Les plages de Sambava sont belles, avec la palme pour celle d'Ampandrozonana à 3 km au Sud, ainsi que les vallées de la Bemarivo avec pour point de départ Nosiarina à 20 km au Nord, ou les lacs d'Andohabe et d'Andamory avec des possibilités de descente de rivière à partir du petit village d'Antohomaro.












ANTALAHA






Antalaha capital mondial de la vanille, célèbre pour la qualité de sa vanille. Elle est la dernière ville de cette côte bien qu’il y ait une route secondaire accessible qu’à pied qui mène jusqu’à Maroantsetra et une autre piste de 40 kms qui va jusqu’au Cap Est, en passant par une vaste forêt primaire et un paysage unique : des petits ponts en bois, des petits villages tous les 2 kms, des rivières profondes regorgeant de poissons ou même de crocodiles.

La ville est aussi longée par diverses rivières et fleuves comme Ambinagny qui est à l’entrée de la ville et est à une dizaine de mètre de la mer. De même, le fleuve d‘Ampahana qui se jette directement dans la mer avec son embouchure et les petites pirogues qui traversent le fleuve et une mer sans danger. Il y a également le fleuve du Lokoho qui se situe aussi sur la route Antalaha-Sambava et qui traverse la région jusqu’à la ville d’Andapa.

Antalaha est originairement une ville de tribu des Betsimisaraka mais aujourd’hui le mélange des autres ethnies et des races a fait que la ville est très métissée avec ses 225 345 habitants (2013). La majorité des métis sont des Chinois, mais il y a aussi des Indiens et des Français.

Antalaha a aussi une signification, une histoire. Officiellement, on dit que ce nom est dû au fait qu’auparavant il a été difficile pour les piroguiers d’accéder aux récifs donc ils demandaient toujours l’aide de Dieu avant d’y passer mais en réalité les anciens habitants d’Antalaha croyaient aux pouvoirs spirituels de deux arbres de variété "Antaka" : un mâle "Antaka lahy" et une femelle "Antaka vavy" (lahy=mâle - vavy=femelle en malgache), dont le mâle exauçait leurs vœux. Par conséquent, ils ont donné à ce village le nom de cet arbre. Au fil du temps, la population a assemblé les deux mots Antaka lahy en Antalaha.

La ville est composée d’une dizaine de quartiers mais les plus fréquentés sont ceux des marchés de Tanambao et d’Ankoalabe.

Ce dernier avec le quartier de Ville-basse sont longés par la plage, le grand port et une route nommée Boulevard de l’Europe.

A Antalaha l’hiver, la température ne baisse pas en dessous de 20° et l’été, elle atteint jusqu’à 32°. Elle est bercée en permanence par l’Alizé. Il y a environ 5 mois de pluie par an, c’est grâce à cette humidité que la production agricole est si riche.

De part sa position géographique, la région est très exposée aux intempéries cycloniques.

Principalement connue pour sa production de la vanille, Antalaha est aussi depuis quelques années le centre de l’exploitation du bois de rose.

Dans la région, elle est la capitale de la construction navale artisanale. C’est ici qu’on assure la construction de la majorité des flottes navales desservant le trafic maritime d’Antalaha-Tamatave en passant par Maroantsetra, Mananara et l’île Sainte Marie.

On y trouve également des tailleries des pierres semi-précieuses et de la construction des boutres utilisés pour la pêche artisanale, une des activités de base de la population.

La côte d’Antalaha est la porte d’entrée du Parc national de Masoala avec 230 000 ha de zones protégées dont un parc terrestre et trois parcs marins : Tampolo, Ambodilaitry et Ifaho. A part le Parc Masoala, la forêt  du Cap Est ou le boulevard de l’Europe, la ville a aussi d’autres atouts.












VOHEMAR






Le district de VOHEMA a une superficie de 8 204 km² et compte 248 321 habitants (2013).

Il est constitué de dix-neuf communes dont Vohémar ville est le chef-lieu et elle a deux communes urbaines avec celle d'Ampanefena. Fondée à l’IXème ou au Xème siècle par des vagues successives d'immigrants arabes. Vohémar cumule un passé de vieille cité islamique qui a aussi reçu beaucoup d'apports de la lointaine Asie.

Son nom vient de Vohitra Maro qui signifie "là où il y a beaucoup de village", qu'on appelle aussi Iharana se situe au bord de la mer, à 155 Km au Nord de Sambava.

Vohémar est la ville située la plus au nord de la région SAVA sur la route d’Antsiranana, au fond d’une belle baie, à l’abri de la pointe "Miarambazaha" dans l’Océan Indien, protégée par une barrière de corail. Elle se distingue surtout par son climat plus sec et par la nature de son sol. Vohémar se situe au dernier rang des quatre districts en production de vanille.

Beaucoup de cyclones ont laissé leurs traces sur les bâtiments de la localité. Tous les bâtis sont en voie de dégradation.

Vohémar est desservie également par un aéroport local.

Néanmoins, elle abrite une des aires protégées de la région : Darainy à son extrême nord et se distingue aussi par ses importantes richesses minières.

Vohémar est le plus grand port fluvial de la région SAVA après celui d'Antalaha, qui assure le trafic maritime des marchandises d'import-export, apte à accueillir les bateaux long-courrier. C'est aussi l'unique voie de sortie des denrées d'exportation de la région, notamment de la vanille. Malgré l’abondance de ressources agricoles (vanille, café, girofle), on y décharge entre autre l'essence et le gas-oil pour Andapa et Sambava. Les communications terrestres avec le reste de l’île sont limitées.

Vohemar est une ville faisant l'objet des trouvailles archéologiques. Le lac vert à 7 km de la ville est un point important de Vohemar qui accueille des crocodiles, réincarnation des habitants de l’ancien village qui selon la légende a été enseveli, n’ayant pas supporté le poids d’un monstre à sept têtes.

Sa flore clairsemée a favorisé l'élevage extensif des zébus, ce qui rend le district le plus riche de la région en bétails. Les bétails y sont laissés en toute liberté.

Grace aux pierres précieuses et semi-précieuses, une de ses communes urbaines, Ampanefena, située à mi-chemin entre Sambava et Vohémar connait un développement si accéléré qu'elle est en passe d'être reclassée en district.

A 7 kms au Sud, le lac d'Andranotsara est sacré, car ses crocodiles sont d'anciens villageois qui virent leur hameau transformé en lac à la suite d'un cataclysme. A certaines heures, ses eaux offrent de beaux reflets mouvants par le jeu de la lumière du jour sur les algues de ses fonds.

Mais Vohémar se conjugue aussi au futur proche dans l'attente de la réhabilitation de la route la reliant Ambilobe, qui désenclavera définitivement la SAVA par la voie terrestre.












ANDAPA






La ville d'Andapa est située dans la région de la SAVA, au nord-est de Madagascar. Elle constitue l’une des 4 lettres de son nom (quatre principales villes : Sambava, Antalaha, Vohémar et Andapa). Le nom d'Andapa qui signifie « au palais » ou « au poste de commandement » nous fait remonter le temps, jusqu'aux expéditions du Roi Radama qui construisit un camp à Andapakova un peu au Sud de la ville actuelle. Andapa est blottie dans une cuvette fertile que surplombent les massifs de Marojejy et d'Anjanaharibe et qui est le véritable grenier de toute la SAVA avec ses quelque 13.000 hectares de rizières.

La colline d'Anjiabe est le meilleur belvédère pour embrasser du regard l'agencement et l'étendue des parcelles rizicoles.

Une belle route de montagne de 110 km relie Andapa à Sambava à travers les forêts de Marojejy et le tracé de la rivière Lokoho.

La ville est assez concentrée ce qui apparaît comme un soulagement après Sambava bien trop éparpillée, mais aussi plus fraîche.

Administrativement sous-préfecture, mais surtout bassin versant d'une importance capitale pour la richesse des sols de la région, collectant l’humus drainé par les eaux des montagnes l'entourant, Andapa est un symbole de vie, d'espoir dans le chemin qu'a pris Madagascar pour son développement.

Ce sera de régions telles que celle-ci que viendra l'indépendance et la sécurité alimentaire.

La région devrait également bénéficier d'un barrage hydraulique de petite taille (4 à 7Mw), une conduite forcée qui permettra de réduire les problèmes énergétiques d'Andapa mais aussi de Sambava et de certains villages importants.

La nature offre également ses splendeurs et même si le couvert forestier s'est très nettement réduit depuis plusieurs décennies suite à la pression démographique très importante et le lourd héritage de la culture sur brûlis, tradition ancrée à une profondeur telle qu'il sera sans difficile d'y pallier.

Le microclimat idéal, moins pluvieux et plus frais que sur la côte, l'extraordinaire fertilité de ce bassin richement limoneux apportait un confort de vie non négligeable. Vivant harmonieusement avec la généreuse nature environnante, la population se disséminait de cases isolées en hameaux, de hameaux en villages...

La ville compte environ 184 850 (2013), comme partout ailleurs, la population se développe rapidement, le rythme est d'environ un doublement tous les 25-30 ans, ce qui est considérable.

Les défrichements entament les récoltes rizicoles car n'apportant plus les fertiles limons des zones forestières du passé mais des coulées de sable ou de terre rouge, stériles et encombrantes.

La réserve spéciale d'Anjanaharibe se trouve à 40 km au Sud Ouest d'Andapa sur la route de Bealanana. Elle est la limite géographique septentrionale de l'Indri qui est le plus grand lémurien de l'île, et abrite des espèces propres au Nord Est comme l'Eurycère de Prevost ou « Siketribe », emblème de Marojejy, ou le Propithèque Soyeux ou « Simpona ». C'est aussi ici qu'a été redécouvert en 1994 le Takhtajania Perrieri, une plante à fleurs qui existait déjà il y a 120 millions d'années. Marojejy la « Sacrée Montagne » a été qualifié par le Professeur Humbert du Muséum de Paris, le plus majestueux des massifs de Madagascar. Situé entre Sambava et Andapa, son Parc National est le gardien d'un écosystème montagnard qui a su rester intact.

La couverture végétale de Marojejy consiste en une superposition de 5 types de forêts.






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